Les associations de parents d’élèves doutent de la réforme des collèges

Si les syndicats enseignants s’opposent sur la réforme du collège [*], les associations de parents d’élèves en Alsace (FCPE, PEEP, Apepa) sont toutes très dubitatives.

« Nous sommes plutôt contre cette réforme, car sa mise en place se fait sans moyens », estime Thierry Loth, président régional de l’Apepa. Et de constater que pour cette rentrée, « tous les moyens ont été transférés vers l’éducation prioritaire », aux dépens « des classes monolingues et bilingues qui se retrouvent surchargées, sans accompagnement éducatif ni enseignements optionnels. La réforme du collège s’annonce sous les mêmes auspices », prévoit Thierry Loth. Pourtant, « l’interdisciplinarité est une bonne chose ».

Inquiétudes sur les moyens et l’organisation

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Alors que « les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) pourraient être un vrai plus avec des enseignants volontaires », précise Isabelle Traband, le risque existe de « voir disparaître progressivement les programmes uniques sur l’ensemble du territoire et l’émergence d’un collège à deux vitesses ». La représentante de la FCPE 67 s’inquiète aussi d’une mise en concurrence des disciplines et du pouvoir donné aux chefs d’établissement d’arbitrer entre les contenus. Au final, « l’autonomie du collège risque d’être la partie visible de l’iceberg de la réduction des moyens ».

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Si l’apprentissage d’une seconde langue dès la 5e est « une évolution logique », la Peep regrette, comme la FCPE 67, la suppression en France des sections européennes. Christophe Loup est également favorable à l’introduction des EPI, « qui pourraient donner un sens aux apprentissages en les rendant plus concrets », mais il s’interroge sur la coordination de ces enseignements au sein des établissements.

DNA du 17/09/2015

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