Quelle solution pour les classes bilingues surchargées ?

Face au sureffectif dans les classes bilingues des maternelles de la commune, les parents d’élèves de Riedisheim ont protesté hier après-midi devant la mairie. Le maire les a reçus pour les entendre et leur répondre.

Une vingtaine de parents des maternelles de la commune, parmi lesquels les représentants de l’Association des parents d’élèves de Riedisheim et environs (Apere) et de l’Association de parents d’élèves de l’enseignement public en Alsace (Apepa), s’est retrouvée vers 16 h hier devant l’hôtel de ville. D’abord face à Bertrand Faudou, directeur général adjoint, ils ont exprimé leur mécontentement face à la situation des sections bilingues dans les différents établissements. À Clemenceau, la classe compte 35 élèves des trois niveaux. À Schweitzer, ils sont finalement 34 enfants. À Mermoz, les deux classes sont à 30 élèves. Arrivé peu de temps plus tard, le maire, Hubert Nemett, a accepté d’improviser une réunion et a proposé aux parents de s’exprimer.

« Nous avons découvert aujourd’hui les effectifs » , note une maman. « Certains parents se sont vu proposer d’aller dans une autre école. Ce n’est pas une solution. La solution c’est d’ouvrir des classes. » « On vous demande un coup de main. Vous êtes le seul à pouvoir relayer notre message. » « Vous jouez le jeu de l’Éducation nationale en répartissant les enfants d’une école à l’autre » , note Jacques Ruch de l’Apepa.

« On savait que la situation était délicate » , a répondu Hubert Nemett. « Les effectifs ont beaucoup évolué. Fin juin, les chiffres nous conduisaient à demander une ouverture de section mais l’inspection académique a décidé de prendre sa décision seulement après la rentrée. Il est vrai que les services de la mairie ont appelé certains parents pour savoir s’ils acceptaient le transfert vers une autre école. Mais il n’y aura rien d’obligatoire. Nous n’agissons pas contre vous. Certains parents ont également préféré attendre que les choses se clarifient pour faire leur rentrée. »

Après cette explication, le représentant de l’Apepa a repris la parole pour demander ce que faisait le maire « pour ouvrir des classes ». « L’Éducation nationale n’a pas de personnel à mettre en face des élèves. Ça ne m’intéresse pas de prendre une position démagogique pour être bien vu par vous. Je souhaiterais l’ouverture de deux classes mais je ne le demande pas car je pense qu’il faut d’abord trouver une solution faisable » , note le maire. « On ne doit pas partir pessimiste » , a commenté Berenice Arditi de l’Apere. « J’ai du mal à demander quelque chose d’impossible. »

Aujourd’hui, une commission attribuera les postes qui peuvent être distribués. Mais une vingtaine d’écoles sont dans une situation limite. Une section bilingue supplémentaire sera attribuée mais certains élèves devront donc vraisemblablement passer d’une école à l’autre.

Commentaires fermés.