Brevet 2018 : Ce qui change cette année

La version 2017 du brevet, élaborée par Najat Vallaud Belkacem, n’aura finalement tenu qu’un an. L’obtention du Diplôme National du Brevet (DNB) repose toujours sur des épreuves finales et un contrôle continu, mais des ajustements ont été faits pour la session 2018.

Alors que la gauche avait essayé d’introduire plus d’interdisciplinarité avec la réforme du collège en 2016, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale, signe le retour à un brevet plus classique. Comme annoncé dans un arrêté publié le 29 novembre 2017 dans le Journal Officiel, les élèves de troisième devront plancher cette année sur cinq épreuves, au lieu de trois l’année dernière

Les deux blocs d’épreuves écrites (une session de “français, histoire et géographie, enseignement moral et civique” de 5 heures d’une part, et une autre de “mathématiques, physique-chimie et SVT” de 3 heures) sont remplacés par quatre épreuves distinctes.

4 épreuves écrites et un oral

Les collégiens passeront une épreuve de 3 heures de français, une épreuve de 2 heures de mathématiques et une de la même durée en histoire-géographie-enseignement moral et civique, ainsi qu’une épreuve de sciences d’une heure.

Les examens de français et de mathématiques valent 100 points chacun, alors que l’histoire-géographie-enseignement moral et civique et les sciences rapportent 50 points. 

De son côté, l’oral (collectif ou individuel) est conservé, pour un total de 100 points. D’après le ministère de l’Education Nationale, il doit porter sur “un projet mené en histoire de l’art, dans le cadre d’un EPI [Enseignement Pratique Interdisciplinaire, NDLR] ou dans le cadre d’un parcours éducatif”. Le but : évaluer l’expression orale des futurs lycéens.

Rééquilibrage des points entre épreuves finales et contrôle continu

L’autre nouveauté de cette année, c’est la répartition des points. En 2017, les épreuves finales rapportaient au maximum 300 points et le contrôle continu 400 points. En excellant toute l’année, certains élèves pouvaient alors arriver aux épreuves finales en ayant déjà obtenu les 350 points nécessaires pour valider le brevet. 

Le ministère a donc souhaité un rééquilibrage des points au profit des épreuves finales. Celles-ci valent désormais 400 points, autant que le contrôle continu

À noter que depuis 2016, le contrôle continu ne correspond plus au cumul des notes sur 20 obtenues tout au long de l’année. Lors d’un conseil de classe de fin d’année, les professeurs de chaque matière attribuent aux élèves une appréciation sur l’acquisition des connaissances au cours de l’année.

Chaque appréciation correspondant à un nombre de points : une “maîtrise insuffisante” rapporte 10 points, une “maîtrise fragile” 25 points, une “maîtrise satisfaisante” 40 points, et 50 points pour une “très bonne maîtrise”. 

Les élèves doivent maintenant avoir au moins 400 points cumulés pour obtenir la moyenne et donc leur diplôme, contre 350 en 2017.

Camille Schmitt rtl.fr

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