Un peu plus de bio

L’Alsacienne de Restauration va renforcer sa collaboration avec les agriculteurs biologiques de la région. Pour augmenter la part des produits alsaciens en restauration collective.

Dans certains restaurants scolaires de la région, la perpective de 20 % de produits bio n’est plus un objectif. C’est d’ores et déjà une réalité. « C’est le cas dans les 38 restaurants des écoles primaires de la Ville de Strasbourg, avec plus de 7 000 repas servis quotidiennement par l’Alsacienne de Restauration », indique l’Organisation professionnelle de l’agriculture biologique en Alsace (OPABA) dans un communiqué.

Mieux : la moitié de ces produits est aujourd’hui d’origine alsacienne « grâce à une étroite collaboration avec l’Opaba et Solibio », la plateforme de producteurs bio d’Alsace créée en 2008 pour approvisionner la restauration collective.
La filiale alsacienne du groupe Élior s’est en effet rapprochée il y a déjà plus d’un an de cette structure basée à Illkirch-Graffenstaden qui regroupe 18 producteurs bio locaux, des transformateurs en bio ainsi qu’un chantier d’insertion sociale. Depuis, elle lui a par exemple acheté 26 tonnes de légumes, 27 tonnes de fruits et 5 tonnes de viande de bœuf pour composer les menus destinés aux écoliers strasbourgeois.
Jeudi, l’Alsacienne de Restauration, Solibio et l’Opaba ont décidé de passer à la vitesse supérieure et de formaliser les liens qui les lient. Éric Wolff, Philippe Heitz et Dany Schmidt, leurs dirigeants respectifs, ont en effet signé une convention de partenariat « pour le développement du bio dans la restauration collective et la maîtrise du bilan carbone des repas servis ».
Cet engagement, précise le document, permettra à l’entreprise de restauration d’étendre à la gamme des produits biologiques sa démarche de fourniture préférentielle auprès de producteurs locaux tout en s’entourant de garanties en terme de volume, de qualité et de disponibilité.

Un objectif de 40% en bio dans les restaurants scolaires à Strasbourg

Les agriculteurs bio s’engagent ainsi à planifier les cultures voire à créer de nouvelles filières régionales pour répondre aux besoins de l’Alsacienne de Restauration -qui s’adaptera, elle, aux contraintes liées à un approvisionnement local.
Les différents partenaires se sont également mis d’accord pour stabiliser les prix afin de « faciliter le développement des sites de restauration proposant des produits bio ». Ils entendent aussi garantir « la transparence de la filière pour une juste répartition de la valeur ajoutée et offrir une visibilité aux producteurs conventionnels » qui souhaiteraient passer en agriculture biologique -et permettre à l’Opaba de se rapprocher de son objectif de porter les surfaces bio alsaciennes à 20 000 hectares, soit 7 % de la surface agricole utilisée (contre 4 % aujourd’hui).
Ce partenariat, qui offrira de nouveaux débouchés aux agriculteurs bio et aidera Solibio à monter en puissance, permettra enfin à l’Alsace de Restauration d’atteindre un autre de ses objectifs : intégrer d’ici la fin de l’année scolaire, 40 % de produits bio dans les menus servis dans 12 restaurants scolaires strasbourgeois.

DNA – O.W

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