Spécialiste du sommeil, Patricia Tassi, du Laboratoire de psychologie des cognitions, à l’Université de Strasbourg, donne son avis.
« Entre chronobiologistes , on est tous d’accord, explique Patricia Tassi, en revenant sur une étude conduite auprès de 700 enfants scolarisés en France dans des systèmes de quatre, cinq et six jours hebdomadaires. « On a étudié les agendas de sommeil et les capacités de concentration. » Son équipe a prouvé que le coucher se décale de façon systématique quand il n’y a pas classe le lendemain, avec une moyenne à 23 h pour des élèves de CE2 et de CM2… Et des pics plus hauts dans les classes populaires. « Ce sont aussi ceux qui ont le plus de consoles et de télés dans la chambre. »
« Le meilleur système, c’est donc carrément la semaine de six jours. » La régularité maximum du sommeil favorise une meilleure attention (mais n’influe pas sur les capacités cognitives). Et la chercheuse de conclure : « Si les parents étaient raisonnables, n’importe quelle organisation serait correcte ».
DNA du 15/02