Des sondages qui en disent long

Malgré leurs limites, les sondages indiquent des tendances et des pistes de réflexion. Pour notre région rhénane, multilinguisme et coopération transfrontalière sont deux mots-clés pour construire l’avenir.

Un tout récent sondage IFOP, commandé par plusieurs associations régionalistes, indique que 68 % des Alsaciens souhaitent que la Collectivité européenne d’Alsace devienne une vraie région, hors du Grand Est.
Ce même sondage enregistre une forte diminution de la pratique du dialecte. 21 % des personnes interrogées disent parler l’alsacien en famille, 17 % avec des amis et 12 % au travail. En 1971, une étude de l’IFOP réalisée sur les mêmes questions indiquait que 57 % des sondés parlaient l’alsacien en famille, 52 % avec des amis et 29 % au travail.
Aujourd’hui 70 % des Alsaciens parlent uniquement le français.

Face à cette situation, la moitié des Alsaciens demandent un renforcement significatif des efforts pour renforcer l’apprentissage de la langue régionale (dialecte et allemand standard). Comme l’analyse Jean-Marie Woehrling, président de Culture et Bilinguisme d’Alsace et de Moselle, « la bonne nouvelle de ce sondage est que la langue régionale est soutenue par des gens qui ne la parlent pas ». Les francophone adhèrent eux aussi massivement au projet d’une région bilingue. « Ceci nous montre que la politique linguistique alsacienne doit marcher sur deux jambes: d’une part, la promotion de la connaissance de l’allemand pour les 70% pour lesquels l’alsacien est une langue “étrangère” ; d’autre part, la réactivation du dialecte pour les 30% qui peuvent encore retrouver une pratique. »

Un autre sondage, réalisé par le Canton de Bâle et la Regio Basiliensis auprès des jeunes du Rhin supérieur (dont vous trouverez un résumé ci-dessous), montre qu’une grande majorité, surtout en France, est intéressée par des études, une formation ou un emploi dans un pays voisin? Beaucoup souhaitent aussi s’engager pour notre région commune, sur les questions d’environnement, d’éducation ou sociales. 

Voilà de bonnes raisons de garder espoir et surtout de joindre l’action à l’intention. En Süd Elsass, on ne dira jamais assez combien le dialecte alemanisch est un pont vers nos voisins bâlois et badois.

www.grenz-up.eu

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