823.277 collégiens et lycéens français apprenaient l’allemand à la rentrée, soit 15,4% des effectifs contre 15,2% en 2006, selon les chiffres de l’Éducation nationale. Pour la première fois depuis plusieurs années, l’apprentissage de la langue de Goethe a donc légèrement progressé, alors qu’il était en chute libre depuis 2004.
Mieux encore : l’allemand est la seule des trois premières langues enseignées en France – anglais, espagnol, allemand – à avoir gagné des élèves depuis 2006. Autre signe encourageant : le nombre d’élèves de 6ème qui étudient l’allemand a augmenté de 22,8% entre 2003 et cette année. En Allemagne, un peu moins d’un élève sur cinq étudie le français.
Les récents succès cinématographiques venus d’outre-Rhin (« La vie des autres », « Good bye Lénine ») ou l’émergence de groupes de musique comme Tokio Hotel ou Rammstein ne sont sans doute pas étrangers au phénomène. Mais ce regain d’intérêt résulte aussi des nombreux efforts accomplis pour soutenir l’apprentissage de l’allemand en France et du français en Allemagne.
La mise en place de classes bilingues anglais-allemand dès la sixième, la multiplication des échanges entre élèves, l’amélioration de la communication vers les parents, le lancement de manuels d’histoire communs aux deux pays ou la possibilité de passer le double diplôme baccalauréat-Abitur portent visiblement leurs fruits.
L’Allemagne est le premier partenaire commercial de l’hexagone et, selon la chambre de commerce franco-allemande, l’allemand constitue la deuxième langue la plus recherchée par les patrons de PME.
Sources : AFP, AEF, ActuaLitté.com, le Figaro, les Echos, l’Express.fr