Rythmes scolaires: Les familles expriment leur désarroi

… dans une enquête en ligne

Renforcement des inégalités, fatigue, dépenses supplémentaires… Les résultats de l’enquête familiale sur le département par l’Udaf du Bas-Rhin et l’ensemble des associations familiales et de parents d’élèves et d’éducation populaire sur la réforme des rythmes scolaires sont loin d’être encourageant pour ceux qui, à l’origine de la refonte de l’école, espéraient tout le contraire.

Près de 2.025 familles habitant dans 350 communes du Bas-Rhin ont répondu à l’enquête en ligne, de novembre 2014 à début janvier 2015. Avant la présentation officielle des résultats, le jeudi 23 avril, 20 Minutes vous présente les incidences de la réforme sur la vie professionnelle et familiale ainsi que sur les finances des Bas-Rhinois.

Des inégalités

Près de 59% des enfants ne participent pas aux nouvelles activités péri éducatives (NAP)  mises en place (quand elles le sont) par les communes. Un résultat qu’il faut relativiser puisque lors du sondage, une bonne partie d’entre elles n’avaient pas été encore mises en place. D’autre part et «contrairement à l’objectif visé, les inégalités concernant l’accessibilité aux activités se seraient renforcées selon les ressources financières et la situation familiale des parents» indique Françoise Nehasil, vice-présidente Udaf du Bas-Rhin. Le rapport pointe également le manque de places dans les zones urbaines et des tarifs plus élevés en milieu rural, contribuant ainsi à la création de nouvelles inégalités territoriales et familiales.

La fatigue

Si le rythme naturel de l’enfant était au centre de la réforme, il semble au contraire que des signes de fatigue supplémentaires importants sont à noter chez les enfants pour 93 % des parents ayant répondu, surtout en fin de semaine.

L’organisation familiale en question

Les parents vivent un bouleversement de leur vie familiale (63%), souvent négatif. Horaires de travail modifiés, modes de garde des enfants entraînant des dépenses supplémentaires ont un impact financier supplémentaire estimé entre 50 et 100 euros par mois pour une majorité des parents et plus pour un nombre non négligeable d’entre eux (314 familles).

Enfin, l’enquête met également en avant la confusion des informations reçues ou perçues par les parents quant aux nouveaux horaires, mais aussi de différencier les NAP (gratuites ou pas selon les communes), les activités pédagogiques complémentaires (APC) qui dépendent de l’Education nationale et qui sont gratuites, les activités périscolaires, (payantes)…

Les résultats de l’étude seront présentés le 23 avril à 19h à l’institut Le Bel, en présence du professeur François Testu, chrono-psychologue et professeur émérite à l’université de Tours ayant donné son avis à l’élaboration de la réforme des rythmes scolaires.

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