Premier bilan de la réforme du lycée

Un rap­port de suivi sur la réforme du lycée a été rendu public aujourd’hui, six mois après la mise en place de la nou­velle classe de seconde.

Un rap­port des ins­pec­tions géné­rales de l’éducation remis à Luc Chatel aujourd’hui dresse un pre­mier bilan de la réforme du lycée. Il a été réa­lisé à par­tir d’entretiens et d’observations de séquences dans 36 lycées jugés “repré­sen­ta­tifs” de la diver­sité des lycées, entre décembre 2010 et jan­vier 2011.

D’après ce rap­port, les ensei­gne­ments d’exploration (EE) intro­duits par la réforme dans la nou­velle classe de seconde, ne rem­plissent notam­ment pas leur rôle de décou­verte. Les élèves hésitent à s’écarter d’une orien­ta­tion toute tra­cée et choi­sissent plu­tôt un ensei­gne­ment scien­ti­fique s’ils comptent faire une pre­mière S, lit­té­raire pour une pre­mière L, etc.

Les ensei­gnants regrettent quant à eux le manque de moyens alloués pour exploi­ter toutes les pos­si­bi­li­tés de ces nou­veaux ensei­gne­ments (sor­ties pour décou­vrir cer­tains métiers, par exemple). Le rap­port note égale­ment que les établis­se­ments ont ten­dance à “confor­ter leur iden­tité en pro­po­sant une offre conforme à leurs spé­cia­li­tés et à leur image”, au lieu de pro­po­ser un choix le plus large pos­sible d’EE.

Autre nou­veauté, l’accompagnement per­son­na­lisé (deux heures par semaine et par élève) se tra­duit très dif­fé­rem­ment selon les établis­se­ments. Il peut aller d’un véri­table tuto­rat à “des études sur­veillées ou de l’aide aux devoirs”. Pour les élèves, le ver­dict est sans appel : “La per­son­na­li­sa­tion n’existe pas, c’est un cours de plus avec des choses qu’on n’a jamais vues avant”.

Le rap­port conclut en affir­mant que les avan­cées sont inégales, les réti­cences sont encore fortes et que l’inquiétude domine sou­vent. Pour y remé­dier, Luc Chatel a indi­qué aujourd’hui qu’il comp­tait ren­for­cer l’information aux familles sur les ensei­gne­ments d’exploration, et accom­pa­gner davan­tage pro­fes­seurs et chefs d’établissements dans l’application de la réforme. Ces “amé­lio­ra­tions” seront appor­tées dès la ren­trée prochaine.

Quentin Duverger

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