Ras-le-bol de la précipitation

c.dna.fr J.F.C.

« Le problème principal est l’intérêt des enfants. La meilleure adéquation au rythme naturel des enfants est la semaine de cinq jours avec, dans l’idéal, classe le samedi matin », explique Roger Le Guyen président de la FCPE Grand Est, en évoquant les changements de rythmes scolaires. « Nous sommes toujours pour la liberté du choix des communes », insiste de son côté Juliette Staraselski, présidente de la Peep Alsace. Les positions des deux principales associations de parents d’élèves ne sont cependant pas si éloignées. Juliette Staraselski regrette elle aussi la fin de l’école le samedi. « C’est la meilleure organisation de la semaine pour les enfants. Tout le monde le sait, mais personne ou presque ne le fait ».

Thierry Loth, président de l’Apepa, se satisfait de la possibilité pour les communes et les parents de revenir à la semaine de quatre jours. Son seul regret, est « le planning très serré » qui n’a pas permis à toutes les communes d’effectuer, en juin et juillet, toutes les consultations nécessaires.

Cette gestion du temps par l’Éducation nationale pose un vrai problème soulevé par les associations de parents d’élèves. « Le plus dramatique est la précipitation du gouvernement. Aucune évaluation de la semaine de 4,5 jours n’a été faite. Le Conseil supérieur de l’éducation, le Sénat étaient contre le retour à quatre jours. C’est une mesure irrationnelle. Quel est l’intérêt du gouvernement ? » s’interroge le représentant de la FCPE. « C’était une décision très politique qui arrange le gouvernement qui souhaite baisser les subventions aux collectivités locales », estime Juliette Staraselski avant de déplorer à son tour l’absence d’évaluation de la semaine de 4,5 jours. « On détricote tout le temps dans l’Éducation nationale, tous les parents en ont assez ».

Les associations de parents d’élèves ont également des positions divergentes sur l’expérimentation du manuel numérique menée dans 49 lycées de la région Grand Est, dont 13 en Alsace. Le coût réel supporté par les familles fait débat entre la FCPE, la Peep et l’Apepa. Toutes sont d’accord cependant pour considérer que le manuel numérique est un instrument d’avenir qui a besoin de temps pour être développé. Une montée en charge progressive, avec une expérimentation dans les seules classes de seconde pour commencer, aurait eu leur préférence.

 

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