Les jeunes préfèrent le bénévolat à la politique ou au syndicalisme

44% des élèves de terminale déclarent s’être déjà impliqués dans des organisations humanitaires ou environnementales.

Les formes traditionnelles d’engagement citoyen, dans des partis ou des syndicats, ne semblent plus vraiment avoir la faveur des jeunes, qui préfèrent s’investir autrement, notamment à travers le bénévolat, selon une étude publiée ce vendredi par le Cnesco, le Conseil national d’évaluation du système scolaire. 

Cette prise de distance des jeunes avec l’engagement politique ne traduit pas pour autant un désintérêt pour la vie civique, souligne Nathalie Mons, qui dirige le Cnesco. « On a des jeunes qui ne sont pas du tout apathiques civiquement » mais qui « souhaitent s’engager différemment ». 

Le bénévolat français parmi les plus élevés d’Europe

Le rapport analyse les réponses de 6600 élèves de terminale, recueillies au printemps dernier. Un rapport plus exhaustif, qui portera sur les réponses de 16 000 collégiens et lycéens, est attendu pour février prochain. 

Quelque 12% des élèves de dernière année de lycée déclarent s’être déjà investis dans la politique. Mais près de quatre fois plus (44%) disent s’impliquer dans des organisations humanitaires ou environnementales.  

 

Le Cnesco rappelle que le taux d’engagement des jeunes de moins de 35 ans en France dans le bénévolat est parmi les plus élevés en Europe, et qu’il a fortement progressé depuis 2010. Les jeunes « semblent aussi vouloir s’engager sur des actions revendicatives sur des sujets identifiés », note le Cnesco, qui cite la signature de pétitions, la manifestation ou le boycott de produits. 

6% des élèves excluent tout engagement civique

Un quart des élèves de terminale n’ont pas ou peu confiance dans le système démocratique, révèle cette enquête. Ce sont le plus souvent des garçons, des élèves scolarisés en lycée professionnel, ou des enfants dont les parents ne s’intéressent pas du tout à l’actualité.  

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Parmi les jeunes qui excluent tout engagement civique dans le futur (6% des élèves interrogés) figurent, à part égale, des lycéens indiquant avoir de mauvais résultats scolaires, ou de très bons résultats, relève le Cnesco. Pour ces derniers, l’explication pourrait être une focalisation extrême sur leurs résultats scolaires, auxquels ils consacrent tout leur temps, avance Nathalie Mons. 

Le gouvernement prévoit une consultation de la jeunesse sur les modalités du service national universel (SNU), dont l’inscription dans la Constitution a été votée en juillet. Ce futur service national comprendra un mois obligatoire aux alentours de 16 ans, suivi d’un engagement sur la base du volontariat.  

lexpress.fr

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