L’appel des parents de l’Apepa

S’apprêtant à rencontrer ce samedi matin la ministre Jacqueline Gouraud, de passage dans la région (lire ci-dessus), l’Association des parents d’élèves de l’enseignement public en Alsace compte bien insister sur le maintien de l’actuelle académie de Strasbourg, dont elle ne veut pas la fusion avec ses voisines. « Aussi petite soit-elle, elle a du mal à surmonter un certain nombre de problématiques en matière de recrutement d’enseignants, de gestion des remplacements, de mises en poste et de formations d’AVS et AESH… , plaide son président Thierry Loth. Les moyens sont partout rabotés, des chefs d’établissements ne savent plus comment gérer et n’ont aucune réponse concrète de leur autorité de tutelle, on le ressent dans les conseils d’administration. »

L ’ Apepa n’a pas obtenu davantage de réaction des services de l’Éducation nationale quand elle s’est inquiétée « que l’administration ferme des écoles » , en l’occurrence celle de Reichsfeld, près de Sélestat, et que « la campagne soit oubliée ». «  Dans une méga-académie, ce sera encore plus difficile. » D’autant que ce manque de proximité qu’elle redoute, elle s’y heurte déjà dans la mise en œuvre du lycée 4.0 avec la région Grand Est. « Il n’y a pas de comité de suivi global et cela retombe sur les établissements qui veulent bien en organiser… On nous balade alors que nous avons cherché à faire la transition avec les parents d’élèves, à relayer des suggestions. »

Faire évoluer le système

Considérant que le recrutement des enseignants de la voie bilingue n’est pas suffisamment « offensif » , l’Apepa s’interroge aussi sur le renouvellement, semble-t-il « au point mort » , de la convention quadripartite opérationnelle. Dans un contexte de grande région, « ce qui compte , c’est de pouvoir fixer des objectifs atteignables et comment ce sera fait. Nous avons appelé les collectivités à suspendre leurs versements tant qu’ils seront donnés sans retour. Les services de l’Éducation nationale se démènent pour trouver des enseignants, mais il faut faire évoluer le système. »

« Nous ne sommes informés quasiment de rien » , répète Thierry Loth, qui déplore, plus généralement, que les rencontres entre les représentants des parents et le rectorat se sont espacées. « Il y en avait trois ou quatre par an, il n’y en a plus qu’une ou deux aujourd’hui… L’institution se cache derrière un mutisme. Nous n’avons même pas eu la circulaire de rentrée sur l’organisation des élections des représentants de parents d’élèves. » Dans cette perspective, pour la mi-octobre, l’Apepa lance « un appel à la réaction et à la mobilisation » de l’ensemble des parents en Alsace, « surtout ceux qui se présentent comme indépendants et dans les écoles de la ruralité. »

c.lalsace.fr
 

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