Education : l’exception française en dix chiffres

5,2 % du PIB investi dans l’éducation

C’est la part du PIB que la France consacre aux dépenses d’éducation en France. C’est très légèrement plus que la moyenne de l’OCDE (5 %). Les dépenses publiques y représentent aussi une part du PIB plus importante qu’ailleurs : 4,7 % contre 4,2 %.

80 % des dépenses destinées aux salaires

En France, 80 % des dépenses courantes des écoles, collèges et lycées publics sont destinées aux salaires des enseignants et des autres membres du personnel. Un chiffre « légèrement supérieur » à la moyenne des pays de l’OCDE.

41 % d’écart de salaire pour un directeur d’école

En France, un directeur d’école ne gagne que 7 % de plus qu’un enseignant. C’est la différence de salaire « la plus faible des pays de l’OCDE », où l’écart entre enseignant et directeur d’école atteint en moyenne 41 %. Les chefs d’établissement des collèges et lycées ont, en revanche, « un bénéfice salarial […] équivalent à la moyenne des pays de l’OCDE ».

Un salaire inférieur de 7 % pour les professeurs des écoles

Parmi les 25-64 ans, le salaire effectif moyen d’un professeur des écoles est « inférieur de 7 % à la moyenne des pays de l’OCDE ». En revanche, le salaire effectif moyen des autres enseignants après inclusion des primes est « légèrement supérieur à celui des pays de l’OCDE à tous les niveaux d’éducation », indique le rapport.

75 % de financement public dans le supérieur

Plus de 75 % du financement attribué aux établissements d’enseignement supérieur est d’origine publique en France, contre 67 % dans la moyenne de l’OCDE.

6.400 euros par an et par élève

La France dépense peu pour ses élèves de l’école élémentaire : 7.400 dollars (6.400 euros) contre 8.500 dollars (7.300 euros) dans la moyenne des pays de l’OCDE. Pour le collège, les dépenses françaises sont équivalentes à celles des autres pays de l’OCDE. En revanche, les dépenses annuelles par élève sont jugées « très élevées » au lycée : le rapport parle d’un coût de 13.800 dollars (11.900 euros), contre 10.100 dollars (8.740 euros) en moyenne dans l’OCDE. Dans l’enseignement supérieur, les dépenses annuelles par élève s’établissent à 16.100 dollars (13.933 euros) contre 15.500 dollars (13.400 euros) pour la moyenne des pays de l’OCDE.

2 % d’autonomie « totale » pour les écoles

Plus de la moitié des décisions des collèges sont prises au niveau central, contre 25 % dans les autres pays de l’OCDE. Concernant les écoles, 10 % des décisions sont prises au niveau de l’école, dont seulement 2 % « en autonomie totale ».

36 % d’enfants de moins de trois ans scolarisés

Le nombre d’enfants de moins de trois ans accueillis en maternelle ou dans d’autres structures de la petite enfance est de 36 % en France, soit légèrement plus que la moyenne de l’OCDE (34 %). A partir de  trois ans , en revanche, la quasi-totalité des enfants vivant en France sont inscrits dans les dispositifs d’accueil et d’éducation de la petite enfance, tandis que la moyenne de l’OCDE n’est que de 76 %.

8.100 heures de cours très « condensées »

En France, les écoliers et les collégiens ont plus d’heures de cours que la moyenne de l’OCDE : 8.100 heures au total, contre 7.500. C’est surtout pour l’école élémentaire que l’instruction en France est « plus condensée » qu’ailleurs. Le nombre d’années d’écoles est aussi « plus limité » en France qu’ailleurs – cinq ans contre six en moyenne dans l’OCDE. Ce qui fait un nombre d’heures de cours annuel de 864 heures en France contre 793 heures dans l’OCDE.

16 semaines de congés par an

Avec 16 semaines de congés par an, les élèves français ont plus de vacances que la plupart des autres pays de l’OCDE. Cela dit, « la particularité de la France n’est pas tant dans le nombre total de semaines mais plutôt dans la répartition au cours de l’année », écrit l’OCDE. Ce sont les huit semaines de congés des petites vacances qui font de la France une « exception ». Quant aux vacances d’été, les huit semaines accordées aux élèves en France « sont légèrement inférieures aux vacances des autres pays », affirme l’OCDE.

Marie-Christine Corbier lesechos.fr

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