Les « frais de scolarité » rabotées de 500 millions

L’exécutif va également supprimer la niche bénéficiant aux familles ayant des enfants scolarisés dans le supérieur.

La réduction d’impôt concernant les étudiants de l’enseignement supérieur bénéficie à 1,15 million de ménages. – AFP

C’est une somme qui n’a pas été prise en compte dans les calculs évaluant le coût de la rentrée scolaire pour les ménages… Pourtant, elle s’élèvera à près de 440 millions d’euros l’an prochain. Le gouvernement compte en effet supprimer dans le budget 2014 deux niches fiscales bénéficiant aux familles ayant des enfants scolarisés dans le secondaire et le supérieur. Ces dernières bénéficient d’une réduction d’impôt sur le revenu non négligeable : 61 euros par enfant au collège, 153 euros par enfant au lycée et 183 euros par enfant étudiant dans l’enseignement supérieur.

12 euros par mois

Dans le cadre de la réforme des prestations familiales, le gouvernement avait annoncé début juin son intention de supprimer la niche concernant les élèves scolarisés dans le secondaire. Montant affiché alors de l’économie : 235 millions d’euros. Pour justifier cette mesure, alors passée relativement inaperçue, l’exécutif avait expliqué que cet avantage fiscal « ne bénéficiait qu’aux foyers imposables et donc pas aux familles les plus modestes, qui sont celles qui ont besoin d’être aidées pour faire face aux dépenses liées à la scolarisation de leurs enfants ». Dans son argumentaire, Matignon lui préférait l’allocation de rentrée scolaire, plus ciblée, une «  prestation familiale qui vise précisément à aider les familles, sous condition de ressources, à faire face à ce type de dépenses ».

Selon les documents budgétaires, la niche bénéficiant aux enfants scolarisés au collège et au lycée concerne 2,2 millions de ménages. Pour ceux-là, l’impôt sur le revenu devrait augmenter en moyenne de 12 euros par mois.

Les ECHOS Par Elsa Conesa

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