Sortie des matières du tronc commun à la rentrée 2019, la discipline continue d’être considérée comme incontournable, lors des choix d’orientation.
« Les mathématiques sont la seule discipline présente à chacun des étages de la réforme, selon le degré d’approfondissement souhaité, avec des parcours désormais personnalisés, défend le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, contacté mercredi 13 mars à la veille d’un déplacement dans le cadre de la semaine des mathématiques. Les jeunes matheux les plus mordus pourront faire plus de maths, quand d’autres pourront se satisfaire de la démarche plus inductive de l’enseignement scientifique. »
« Zone grise »
Pourtant, sur le terrain, la logique de ce « choix de cœur » des lycéens semble avoir du mal à s’imposer face aux contraintes de l’orientation, où, dans les esprits, les maths sont toujours vues comme prépondérantes. Les premières remontées faites par les établissements en attestent : entre la moitié et les trois quarts des lycéens de seconde envisagent déjà de prendre cet enseignement de spécialité, d’après les estimations des proviseurs du SNPDEN-UNSA. L’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public (APMEP) fait, elle, état de quelque 75 % d’élèves prêts à faire ce choix. « C’est là l’expression du désir des jeunes », espère le ministre Blanquer, même s’il n’exclut pas que ce choix soit aussi guidé par un « souci de sécurité ».
lemonde.fr Rafaële Rivais