SAINT-lOUIS Lycée Mermoz Le bilinguisme récompensé

« Nous sommes entre gens heureux », a affirmé le proviseur du lycée Mermoz, à Saint-Louis, Jean-Luc Schildknecht. C’était mercredi soir, et il recevait dans ses locaux les élèves de la filière Abibac pour leur remettre leur précieux diplôme, à la fois baccalauréat et Abitur. Des élèves heureux, des parents heureux, des professeurs heureux.

23 diplômés cette année

Les Mermoziens sont 23 à avoir réussi cette année. Et ils viennent compléter un beau bilan du Mermoz, avec des taux de réussite étincelants au bac, que le proviseur a rappelés : 100 % notamment dans les séries L et SSVT, ou encore 96 % dans la série ES… « C’est remarquable, et c’est autant le mérite des élèves que celui des enseignants », a souligné Jean-Luc Schildknecht. Et c’est un beau cadeau pour les élèves, avec la perspective pour eux « d’étudier autant en Allemagne qu’en France ».

Quant à Madeleine Hütten, qui représentait le Land de Baden-Württemberg au jury de l’Abitur, elle est venue avec la « précieuse enveloppe » contenant les diplômes, qu’elle a remis aux heureux lauréats, un à un. C’est sa deuxième année de présence au Mermoz, et elle s’est dite « impressionnée par des élèves brillants et charmants, très bien préparés à leurs épreuves. » Elle a rappelé l’importance de ces études qu’ils pourront poursuivre dans deux pays, deux langues, deux cultures.

Le cadeau du bilinguisme

Et combien il était important, aujourd’hui, au-delà de l’anglais, de maîtriser parfaitement une seconde langue étrangère.

Madeleine Hütten a aussi souligné combien elle était heureuse de constater que ces élèves du Mermoz « sont des amoureux de la langue allemande. » À eux de poursuivre l’œuvre des bâtisseurs de l’amitié franco-allemande, au-delà des dissonances actuelles. La pédagogue qu’elle est leur a rappelé : « Vous êtes de vrais bilingues, c’est un cadeau, un trésor. Mais noblesse oblige, ce n’est pas suffisant, et je vous invite, au-delà de la maîtrise des deux langues, à ne pas négliger le contenu, la culture. » Elle a aussi remercié l’équipe des enseignants du Mermoz, notamment le professeur d’allemand, Florence Coudry, « qui a tout organisé », ainsi que le professeur d’histoire-géographie, Marjorie Hartmann, et le professeur d’allemand en première, Céline Weck.

On ne peut qu’encourager les parents à pousser leurs enfants dans cette filière bilingue, dès la maternelle. Elle est une filière d’excellence qui est une arme supplémentaire dans la compétition pour l’emploi… Mais elle est aussi, il faut le rappeler, un héritage qui devrait appartenir à tout le monde en Alsace.