Le Pédibus permet aux enfants d’aller à l’école à pied, en sécurité et dans la bonne humeur. Photo Francis Micodi
Avec les beaux jours, le Pédibus de Riedisheim vient de reprendre du service. Mais cette opération éco-citoyenne ne pourra se pérenniser qu’avec des bénévoles, qui pour l’instant, manquent cruellement.
L’opération est née il y a juste un an, sur l’initiative collective de membres d’associations de parents d’élèves, motivés par la même ambition. « Pour résumer, on pourrait parler d’une démarche éco-citoyenne », expliquent Bernadette Riss et Thomas Goepfert, à l’origine, avec quelques autres, du Pédibus de Riedisheim.
Mais au fait, c’est quoi, exactement, un Pédibus ? « Ça marche comme une ligne de bus, sauf que cela se fait à pied », décrivent les initiateurs. Plusieurs trajets sont définis, avec un départ de chaque quartier de la commune, en direction des établissements scolaires. Différents arrêts, matérialisés par une affichette, servent de point de rencontre, à une heure précise. Le « chauffeur » de ce bus piéton est un adulte volontaire, parent, grand-parent, retraité, peu importe, mais, en tout cas, bénévole.
Et c’est peut-être là le bémol de cette belle opération citoyenne, écologique et conviviale. « Nous avons du mal à trouver des accompagnateurs, du coup, toutes les lignes ne fonctionnent pas encore et pas tous les jours non plus », regrette Bernadette Riss, membre de la Peep, qui lance un appel aux personnes disponibles pour parcourir les trajets qui répondent aux doux noms de Souris verte, Grenouille mandarine, Chenille vanille ou Lapin bleu.
Sept raisons de l’utiliser
« L’opération vient de reprendre du service depuis début avril, à l’occasion de la semaine du développement durable », précisent les animateurs du Pédibus de Riedisheim, en insistant sur les « sept raisons de l’utiliser » : la sécurité pour les enfants, qui sont encadrés lors du parcours ; le temps gagné pour les parents, qui font moins de trajets vers les écoles ; la notion écologique et économique, en consommant moins de carburant ; la convivialité, en privilégiant les échanges humains et les discussions ; la lutte contre l’obésité, avec la pratique d’une activité physique ; et enfin l’apprentissage de la route et de ses dangers, avec des conseils pédagogiques le long du chemin.
Malgré tous ces arguments difficilement contestables, toute l’énergie déployée par les concepteurs et le soutien de la mairie et de sponsors privés, l’opération ne connaît toujours pas le succès escompté, faute de bénévoles. « Pourtant, un parcours dure en moyenne un petit quart d’heure, pour un kilomètre de distance », argumentent Thomas Goepfert et Bernadette Riss. Le soleil de l’été devrait peut-être changer la donne.
PRATIQUE Les personnes intéressées par l’opération peuvent prendre contact auprès des écoles de Riedisheim, à la mairie, et sur le site de l’Apepa. Contacts : pedibus.riedisheim@gmail.com