Bilinguisme à Saint-Amarin, les parents font monter la pression

Dans les vallées de la Thur et de la Doller, à deux semaines de la rentrée scolaire, des parents d’élèves sont déjà sur le pied de guerre au nom de leur revendication de nouveaux sites bilingues paritaires en maternelle.

Cela fait plusieurs mois que l’Apepa (Association des parents d’élèves de l’enseignement public en Alsace) y mène, de manifestations en réunions publiques, la bataille pour amener l’Éducation nationale à ses raisons : l’ouverture de cinq nouveaux sites dans les regroupements pédagogiques intercommunaux de Kirchberg-Wegscheid-Sickert, d’Urbès-Storckensohn-Mollau, ainsi qu’à Saint-Amarin, Moosch et Oderen.

Vendredi dernier, une nouvelle réunion, à Saint-Amarin, était destinée à faire remonter cette pression, aiors même que, selon l’Apepa, le rectorat persiste dans son intention de ne vouloir « créer qu’un seul nouveau site à Saint-Amarin ». Le moment n’était pas choisi par hasard, nous a confié Thomas Goefpert, vice-président de l’Apepa pour le Haut-Rhin et l’un des principaux porteurs du dossier sur lequel il reçoit régulièrement le soutien du conseiller général Jean-Jacques Weber : dès lundi, les services administratifs de l’académie reprennent, en effet, du service après la parenthèse des vacances.

« Assises de la langue régionale »

L’une des armes dont se servent volontiers les parents d’élèves est le comptage, effectué par l’Apepa, et qui aurait permis le « recensement de plus de 100 inscriptions d’enfants en voie bilingue dans ces deux vallées (Thur et Doler), dans un périmètre de 18 villes et villages ».

Vendredi soir, les parents avaient reçu le renfort de plusieurs élus, à la tête desquels Philippe Richert, président du conseil régional, qui leur a assuré que le bilinguisme serait dans « (ses) priorités, y compris en termes de moyens ». L’ancien ministre a, par ailleurs, annoncé l’organisation prochaine d’assises du bilinguisme, « ou plutôt d’assises de la langue régionale ».

À la satisfaction des souhaits émis par les parents d’élèves, conclut Thomas Goepfert, « ne manquerait donc qu’une seule condition : la volonté du recteur d’académie ».

L ALSACE 19/08/2012 à 05:00 par L. M.
Si vous avez manqué la conférence, ci-après la bande son

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