Bras de fer pour le bilinguisme

Le conseil d’école de la maternelle Victor-Hugo s’est tenu hier. Les représentantes de l’Apepa ont présenté une liste de dix-huit familles souhaitant la création d’une classe bilingue à la rentrée.

Marc Goepfert et Élisabeth Huebert de l'Apepa ont recueilli plus  de quinze demandes d'inscription en voie bilingue, d'où la nécessité,  selon eux, d'ouvrir une classe. (Photo DNA - Marc Rollmann)

Marc Goepfert et Élisabeth Huebert de l’Apepa ont recueilli plus de quinze demandes d’inscription en voie bilingue, d’où la nécessité, selon eux, d’ouvrir une classe. (Photo DNA – Marc Rollmann)

Le dialogue ne passe pas entre l’Association de parents d’élèves de l’enseignement public d’Alsace, l’Éducation nationale et la mairie d’Illzach. Ces parents d’élèves demandent depuis 2008 l’ouverture d’une classe bilingue. Ils ont envoyé huit courriers à l’inspection d’académie et affirment n’avoir pas eu de véritable réponse. Un sondage partiel a été réalisé par leurs soins dans quatre maternelles d’Illzach : Victor-Hugo, Alphonse-Daudet, Pierre-Curie et Lamartine.  « Il y a eu 45 parents intéressés par le bilinguisme, dont dix-huit pour Victor-Hugo », indique Thomas Goepfert, vice-président de l’Apepa délégué pour le Haut-Rhin. Il se base sur les principes d’une convention quadripartite pour demander l’ouverture d’une classe en français et allemand. Cette liste de signatures a été présentée hier après la classe au cours d’un conseil d’école. L’Apepa a demandé également que soient communiqués les résultats de l’étude menée par l’Éducation nationale.

«Techniquement, il n’y a plus de place»

« Si nous n’avons pas de réponse de l’inspectrice d’académie Maryse Savouret la semaine prochaine, nous nous tournerons vers le tribunal administratif ». Thomas Goepfert vient de Riedisheim, une commune où « dans toutes les écoles, il y a des classes bilingues, de la maternelle au collège. Il y a des écoles qui ont deux classes sur trois bilingues. A partir du moment où les communes l’ont encouragé, le bilinguisme s’est mis en place naturellement et il n’y pas eu besoin de se battre ».  Élisabeth Hueber, responsable Apepa, reconnaît qu’avec ses trois classes (une capacité de 65 élèves), la maternelle Victor-Hugo ne peut pas s’agrandir. « Techniquement, il n’y a plus de place ». Elle préconise, comme cela se passe ailleurs, « une classe à deux ou trois niveaux ». Une section bilingue existe à l’école Lamartine. « Nous demandons la même légitimité pour Victor-Hugo ».

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