Face à une suppression de section à la maternelle Silbermann, les parents montent au créneau.
La commission départementale concernant la carte scolaire a décidé la suppression d’une des sections « français » pour une classe bilingue de l’école maternelle Silbermann de Marckolsheim, car les effectifs étaient en dessous des seuils de fermeture.
Cette suppression d’un demi-poste serait lourde de conséquence pour le fonctionnement harmonieux de l’école, car cela voudrait dire qu’à la rentrée il n’y aurait qu’une section « allemand » pour une des classes bilingues et que les enfants devraient aller dans une section monolingue pour suivre les cours en français.
Ainsi, on en arriverait à la situation ubuesque d’avoir, durant deux jours par semaine, quatre classes dans l’école, et les deux autres jours seulement trois classes ; un vrai casse-tête ! Les délégués des parents d’élèves de l’école et l’association de parents Apepa contestent cette décision au vu d’un nouveau décompte d’effectif, car comme le dit la responsable d’Apepa Marie Frey : « Il y a chaque année plus d’enfants que prévu. »
Être présent à la rentrée
Des écoliers viennent de l’autre maternelle Mozart ou s’ajoutent suite à des dérogations ou des déménagements. Effectivement, aux dernières nouvelles, la mairie a compté 91 élèves pour la rentrée à venir. Elle en a fait part à l’inspectrice Cathy Charvet, ainsi qu’au directeur académique (Dasen), mais lors d’une nouvelle réunion le 6 juin, la commission n’est pas revenue sur sa décision.
En effet, le seuil de fermeture qui avait été appliqué est de 29,5 élèves par classe, soit un total de 88,5 pour l’école. Comme le couperet était tombé lors de la première commission, il faut maintenant pour que les choses changent atteindre le seuil… d’ouverture, qui est de 30,5 élèves par classe, soit 91,5 au total.
L’inspectrice a donc annoncé qu’elle viendrait le matin du 3 septembre, jour de rentrée, pour procéder à un comptage des écoliers, et la commission se réunira le 4 septembre. Il est donc de l’intérêt de tout le monde que les enfants soient tous présents le jour de la rentrée. L’association de parents d’élèves lance un appel pour que tous se mobilisent en ce sens.
Faute d’une ouverture de classe, les effectifs seront lourds ; il y aura 91 élèves sur trois classes pendant deux jours par semaine, une répartition compliquée durant toute l’année scolaire et, autre conséquence, la directrice perdra sa décharge.
Par-delà la querelle des chiffres, cette suppression de section bilingue « français » semble anachronique puisqu’il y a plus d’enfants bilingues dans l’école que d’enfants monolingues. Autre interrogation des parents : que se passerait-il si la scolarisation des enfants de deux ans devient possible à la rentrée, comme le prévoit le gouvernement ?