Moosch La lutte continue pour l’ouverture d’une classe bilingue

À Moosch, des banderoles ont été installées à l’entrée et à la sortie du village.  Photo DNA – V.K.

À Moosch, des banderoles ont été installées à l’entrée et à la sortie du village. Photo DNA – V.K.

À Moosch, les parents qui souhaitent inscrire leur enfant en classe bilingue ne lâchent pas le morceau et attendent des explications sur la non-ouverture alors que le seuil des 15 enfants est atteint.

Depuis les inscriptions à Saint-Amarin les 6 et 7 juillet derniers (lire notre édition du 7 juillet), les parents souhaitant que leur enfant suive un cursus bilingue ont écrit au maire de la commune après l’avoir rencontré. Dans cette lettre transmise à madame le recteur, ils font part de leur incompréhension de ne pas voir d’ouverture de classe à Moosch alors qu’avec 26 inscrits, le seuil de 15 enfants est largement atteint. Les parents ont aussi porté à tous les élus de la commune un courrier pour les informer de la situation.

Une troisième classe ?

La colère est d’autant plus forte qu’avec 65 élèves dans l’école, une troisième classe monolingue pourrait ouvrir. Les parents demandent qu’elle soit bilingue. « Le maire nous avait dit qu’il était plus facile d’obtenir une troisième classe en maternelle si elle était bilingue. Or elle pourrait être bilingue, tous les seuils sont atteints », rapportent Jérôme Hagelstein et Thomas Martos, deux papas concernés. Mais la situation est encore fragile. En effet, neuf enfants ont été inscrits en cursus bilingue à Saint-Amarin début juillet. Malgré leurs appels et leurs lettres, les parents n’ont pas encore eu de réponse de l’Académie pour l’ouverture d’une classe à Moosch.

Rencontre sans promesse

Hier, Jean-Jacques Weber a rencontré Armande Le Pellec-Muller, rectrice d’Académie deux heures durant. Il a défendu l’ouverture minimale de trois classes : une à Moosch, une à Saint-Amarin, la dernière à Urbès, le tout dans le but de pouvoir alimenter une classe future au collège. « Elle n’a pas dit non, même si elle a montré des réticences par rapport à Urbès. Par contre, elle parlait de deux classes à Saint-Amarin, après avoir considéré comme proche la distance de 7 km entre les deux villes. Il n’y a pas eu de décision. Mais elle a proposé de se revoir et de refaire le point comme nous n’avons pas les mêmes chiffres, reconnaissant l’incohérence de ses services. C’est clair que d’ici fin août, il ne se passera rien », conclut le conseiller général.

Le point à la rentrée

Pour autant, les parents ne veulent pas attendre sans rien faire. Hier soir, ils ont organisé une marche dans le village. « Nous n’allons pas laisser pourrir la situation. Pour certains enfants, c’est leur dernière chance d’entrer dans le cursus bilingue. La suite logique est le tribunal d’administration, pour faire respecter la convention quadripartite, sinon à quoi servent les 3 millions d’euros dédiés aux ouvertures de classe bilingues en Alsace ? »

« Nous avons inauguré en mai avec de nombreux élus des panneaux bilingues (même si c’est en alsacien) mais on nous refuse une classe ! », ironise Thomas Martos.

Au rectorat, on assure « qu’un point sera fait à la rentrée. Une étude est toujours en cours pour aller au-delà du site de Saint-Amarin. »

par Véronique Kohler, publié le 21/07/2012 à 05:00

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