Urbès – Les parents veulent avoir le choix

Sandra Jaeggy. Photo S.D.

Sandra Jaeggy. Photo S.D.

Sandra Jaeggy habite Urbès. Cette maman de trois enfants souhaite inscrire le plus petit en classe bilingue. Elle attend une ouverture à l’école du village :

« Mon fils aîné est en 3 e. Et je vois ses difficultés à retenir les langues ! Lui-même nous dit qu’il serait bien que son petit frère apprenne l’allemand dès son entrée à l’école. À cet âge, ce n’est pas un effort.

Tom, 3 ans, vient de faire sa première rentrée. Et notre souhait est qu’il suive un enseignement bilingue. Nous avons 21 enfants inscrits sur le RPI Urbès-Mollau-Storckensohn. Le seuil des 15 enfants est donc largement dépassé. Nous sommes déjà un regroupement de villages, nous avons les enfants, les locaux, des élus volontaires et même une institutrice qui peut assurer l’enseignement bilingue. Nous avons tout ! Nous pensions donc logiquement que nous aurions notre classe à cette rentrée. J’avais inscrit mon fils dès les premières réunions de fin mai donc pour moi, il n’y avait pas de doute. Pourquoi deux classes à Saint-Amarin et pas une ici, dans notre RPI ? On ne comprend pas.

En tant que parent, nous souhaitons avoir le choix de mettre notre enfant en classe bilingue ou monolingue. On nous a demandé de mettre notre fils à Saint-Amarin. Mais je ne peux pas faire 28 km par jour (avec les allers-retours) alors que je suis assistante maternelle et que je cherche les enfants que je garde à l’école de mon village midi et soir ! J’ai la chance d’habiter la commune où je suis née et où je suis allée à l’école. Je veux que mes enfants aient la même chance.

Je suis aussi très déçue de la réaction de l’Éducation nationale. Lors de la réunion de fin juin, nous avions eu la promesse d’une réponse très rapide concernant les ouvertures de classe. Il n’en a rien été puisque nous avons eu les réponses la veille de la rentrée.

Enfin, il ne faut pas se leurrer : si nous n’avons pas assez d’ouverture de classes, l’enseignement bilingue ne pourra être pérennisé au collège alors que la connaissance des langues est primordiale dans une région proche de l’Allemagne et de la Suisse. »

L ALSACE le 09/09/2012 à 05:00 par S.D.

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