À l’heure des choix

Expérimentée en 2008 en Alsace avant d’être généralisée à toute la France, la procédure d’admission post-bac peut paraître complexe. Mais le plus dur n’est pas de suivre les différentes étapes du calendrier et de bien respecter les délais. Comme les 120 heures que vous aurez le 8 juin pour répondre à une première proposition d’admission, sous peine de la perdre définitivement. Non, le plus dur, le véritable enjeu se situe dans le choix de sa formation. Aussi, avant d’entrer dans le portail APB pour décider de votre avenir dans l’enseignement supérieur, vous devez avoir soigneusement réfléchi à votre orientation, avoir affiné vos choix.

Hormis quelques exceptions (*), le portail APB vous permet d’accéder à la plupart des formations proposées par les universités (licences, DEUST, DUT…), les lycées (BTS, classes prépas…) et les grandes écoles, que ces formations soient ou non sélectives. Depuis 2015, les formations de première année par apprentissage se trouvent également sur ce portail. Vous pourrez ainsi candidater en quelques clics à plus de 12 000 formations en France, dont 385 dans l’académie de Strasbourg.

Cette procédure sur internet est plus simple, plus rapide et moins coûteuse que l’envoi des dossiers papiers qui se pratiquait autrefois. Il faut néanmoins respecter les règles de cette procédure qui repose sur quelques grands principes. Parmi lesquels, le respect impératif du calendrier (voir l’infographie ci-contre) et le classement des vœux par ordre de préférence.

Bien classer ses vœux par ordre de préférence

Vous pouvez saisir jusqu’à 24 candidatures, la moyenne par candidat étant de 5,5 vœux dans l’académie, mais une seule proposition d’admission vous sera faite le 8 juin, lors de la phase 1. Vous pourrez l’accepter définitivement. Dans ce cas, vous ne recevrez aucune autre proposition. Toutes les formations de votre liste seront proposées à d’autres candidats. C’est un des grands intérêts du portail APB qui permet d’optimiser la gestion des admissions.

Vous pouvez également accepter la proposition qui vous est faite, tout en maintenant vos candidatures pour les formations que vous avez classées dans un rang supérieur. Enfin, vous pouvez refuser la proposition et maintenir vos candidatures pour les formations de rang supérieur.

L’ordre des vœux, que vous pourrez modifier jusqu’au 31 mai, est primordial, insiste Emmanuel Percq, chef des Services académiques d’information et d’orientation (SAIO) et délégué régional de l’Onisep. « Vous devez mettre en premier vœu la formation qui a votre préférence ».

Le classement de ses vœux est également important pour les candidats qui souhaitent intégrer certaines formations à capacité limitée, au nombre de 16 dans l’académie (lire l’encadré). Car si la priorité pour ces formations est donnée aux candidats de l’académie, ou en lien avec l’académie (lieu de résidence parentale…), les candidats seront également affectés en fonction du rang de classement de la formation.

Ce n’est pas pour autant qu’il faut inscrire en premier vœu une formation sélective ou une formation à capacité limitée. En 2016, sur les 23 040 candidats (dont 15 562 élèves de terminale) ayant ouvert un dossier sur APB pour obtenir une formation dans un établissement d’enseignement supérieur de notre académie, 41,32 % ont mis une licence en premier vœu, 27,59 % un BTS ou un BTSA, 12,89 % un DUT, 6,60 % une classe préparatoire et 13,08 % d’autres formations.

Une académie de Strasbourg très attractive

« L’académie de Strasbourg reste très attractive au niveau national », remarque Emmanuel Percq. « Les candidatures alsaciennes attirent toujours davantage de candidatures issues d’autres académies (4 464 premiers vœux), alors que le nombre de candidats alsaciens pour une formation hors académie (2 468) reste stable ».

Le nombre de candidatures dans notre académie avait augmenté de 5 % en 2016 par rapport à 2015, poursuit le chef du SAIO. « Cette augmentation s’explique par le dispositif de réorientation mis en place dans les formations universitaires et par une hausse de 9 % de candidats bacheliers professionnels ».

La loi impose un pourcentage minimum d’élèves de bac techno en IUT et de bac pro en BTS. Ce taux, fixé à 30 % en Alsace, est atteint en BTS, note Emmanuel Percq qui a cependant un souci : 12,19 % des élèves de bac pro (320) ont placé en premier vœu une première année de licence, dont 18 en première année de médecine (Paces). « C’est aberrant, ils ne peuvent pas réussir en licence ».

Pour éviter que les candidats ne s’égarent dans des voies qui ne peuvent que les mener à l’échec, ou à l’inverse pour inciter les candidats manquant d’ambition à choisir des formations correspondant mieux à leurs capacités, un Conseil d’orientation post-secondaire sera expérimenté cette année dans notre académie. Ces candidats seront contactés individuellement pour les aider à réfléchir sur leur orientation à l’heure des choix. (Lire aussi page 15)

Plus d’informations sur le guide ONISEP remis à chaque élève de terminale et sur le site : http://www.admission-postbac.fr

(*) Quelques établissements relèvent toujours d’une procédure d’inscription extérieure à APB. Ainsi les Instituts d’études politiques (IEP) et des établissements spécialisés dans le domaine de la santé (orthophonie, orthoptie et infirmier), du social (éducateurs et assistants sociaux) et des arts (Haute école des arts du Rhin, École supérieure d’art dramatique du théâtre national de Strasbourg).

 

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