L’association des parents d’élèves de l’enseignement public en Alsace (APÉPA) réagit à l’affaire de la section bilingue au lycée de Barr. Dans un premier temps, elle demande au rectorat de « prendre en considération la demande des parents d’élèves de Barr dès la rentrée scolaire de septembre 2009 ».
Reprenant la proposition de Bernard Stoessel, 1er vice-président de la Région Alsace, assurant l’intérim de la présidence, elle demande « une concertation sans délai pour que cesse l’opposition entre continuité pédagogique et principes administratifs ».
Dans un second temps, elle fait une proposition pour résoudre cette question récurrente de la poursuite de l’enseignement bilingue au lycée. Pourquoi, demande-t-elle, ne pas ouvrir davantage la filière Abibac ?
Cette filière franco-allemande aboutit simultanément à deux diplômes, le baccalauréat français et l’Abitur allemand. Elle est donc, note l’APÉPA, « la seule filière bilingue diplomate reconnue ». Mais elle est « réservée à une élite triée sur le volet », selon une procédure, qui, juge l’association, ne permet pas de mesurer réellement la demande.
Mesurer le « taux de pression »
« Cette pratique, constate l’APÉPA, qui s’apparente à un véritable numerus clausus, empêche de révéler au grand jour une demande bien plus importante d’élèves issus des classes bilingues que le nombre classique de places disponibles dans les trop rares classes Abibac »
L’association propose donc de traiter cette filière Abibac comme un enseignement « de détermination », en passant par le même système de traitement informatique des voeux des élèves. Ainsi pourra être calculé très exactement le « taux de pression » pour adapter le nombre de classes.
D’après ses propres informations, l’APÉPA juge que ce « taux de pression » est actuellement suffisant pour demander « une généralisation des sections Abibac dans tous les lycées d’Alsace ».
La prise de position de l’APÉPA intervient alors que la justice est saisie de l’« affaire du lycée de Barr ». Le comité fédéral des associations pour la langue et la culture régionales a déposé un recours contre l’organisation du bilinguisme en seconde au lycée Schuré.
Le référé-suspension dont il a accompagné ce recours a été examiné au tribunal administratif le 26 août dernier (DNA du 27 août). L’ordonnance de référé n’a pas encore été rendue.