Madame le recteur était annoncée hier à Erstein. Empêchée, Armande Le Pellec-Muller a dépêché ses inspecteurs, dont Patrick Guichard, le directeur des services départementaux de l’Éducation nationale, au lycée Marguerite-Yourcenar. Pour une deuxième journée du sport scolaire.
Hier matin, l’inspecteur d’académie du Bas-Rhin, Patrick Guichard, a exalté les vertus de l’exercice physique au cours d’une agréable tournée dans les installations sportives situées de part et d’autre du lycée Yourcenar, à Erstein. Intercommunales, elles comprennent un gymnase et deux plateaux extérieurs qui ont été entièrement refaits à neuf ces derniers jours. Lycéens et collégiens les utilisent.
José Morabito, proviseur du lycée Yourcenar, Catherine Morel, son adjointe, ainsi que Clarisse Bobik, principale du collège Romain-Rolland, l’escortaient.
Daniel Pauthier, inspecteur d’académie responsable de l’éducation physique et sportive, ainsi que Fabrice Bertrand, inspecteur d’académie responsable de la pédagogie, l’accompagnaient.
Tout naturellement, Christophe Mayer, directeur régional de l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) et ses collègues étaient de la partie. Avec l’Usep (Union sportive de l’enseignement du premier degré), l’UNSS travaille en partenariat avec les établissements scolaires publics.
Lycéens et collégiens adhèrent volontiers aux associations sportives
La matinée d’hier était ensoleillée. Mais lycéens et collégiens ne se sont pas fait prier pour se retrouver en foule sur les plateaux et dans le gymnase. La délégation d’adultes, venus les encourager à la pratique sportive, a d’abord rencontré des jeunes gens qui s’adonnaient au « step » sur une musique joyeuse.
À l’extérieur, de jeunes footballeuses (tuniques vertes contre tuniques prune) disputaient un match avec beaucoup d’ardeur. Les chefs d’établissement, les inspecteurs et les responsables associatifs ont croisé des basketteurs, vu des collégiens de SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) mêlés aux autres, sur un parcours mettant en jeu l’adresse et l’équilibre, excellent pour acquérir une bonne latéralité (coordination satisfaisante entre membres gauches et droits).
À chaque étape, un dialogue s’est noué avec les professeurs d’éducation physique qui encadrent les heures de sport scolaire du mercredi. Ils se sont dits heureux de la belle énergie déployée, précis face à des parties de badminton disputées avec ardeur, attentifs devant une course de relais courue sur la piste bleue toute neuve, encourageants pour les athlètes en train de se mesurer au saut en hauteur ou en longueur.
Il faut dire que lycéens et collégiens de l’académie adhèrent volontiers aux associations sportives, pratiquées dans le cadre scolaire. La région compte 247 associations (AS) qu’animent 956 professeurs d’EPS qualifiés et que président les chefs d’établissement.
Le prix d’une licence n’excède pas 20 euros pour l’année et permet à un jeune d’accéder à toute une palette d’activités qu’il est possible de varier. Et pour les ados au tempérament rêveur qui n’auraient aucune envie de bouger, des ateliers où s’instruire sur la façon de prendre soin de son corps, par exemple, existent.
Les compétitions ont déjà mené loin les lycéens
Justement, au lycée Marguerite-Yourcenar hier, des lycéens proposaient des pommes et de l’eau minérale à qui désirait se caler l’estomac. Près d’eux, une diététicienne avait disposé des plateaux avec des aliments industriels moins conseillés et expliquait pourquoi il convenait de les consommer avec modération. Les lycéens ont sûrement compris la leçon.
Le pourcentage d’élèves adhérents à l’association sportive (26 %), à Marguerite-Yourcenar, est supérieur à la moyenne observée dans l’académie (21,8 %) et au plan national (20,3 %).
Il était possible hier de s’inscrire. La liste pour le badminton s’est vite allongée. Pas de candidat pour la natation ? C’est que le lycée possède déjà son club. Des compétitions ont mené loin des équipes de lycéens par le passé, chaque fois, cette expérience collective a créé des liens.
Patrick Guichard a insisté sur « l’engagement, la prise de responsabilité » qu’exige la pratique sportive, les valeurs qu’elle véhicule. En fin de parcours, José Morabito a convié les visiteurs à un beau buffet, riche en fruits et légumes, en hôte qui sait pratiquer la vertu de l’hospitalité.