Trois questions à… Thierry Loth, président de l’Apepa

Quelle est la spécificité de l’APEPA (Association de parents de l’enseignement public en Alsace) ?

Le fait d’être une association régionale, justement. Notre démarche se construit sur la base des initiatives du terrain, nous ne recevons pas de directives parisiennes. La défense de l’enseignement bilingue, par exemple, n’obéit pas à une idéologie mais à une demande des familles. Nous respectons la liberté du choix et veillons à ce qu’elle soit possible. Nous comptons actuellement 1400 familles membres.

Qu’est-ce qui a marqué le mandat écoulé ?

Indiscutablement, la réforme des rythmes scolaires. L’attente du décret, qui a tardé, puis l’urgence de décider du délai d’application avec les maires. Pour notre part, nous étions favorables au report pour pouvoir mettre en place correctement la nouvelle organisation, mais 100 % d’accord pour un changement. Il faut y travailler dès à présent pour septembre 2014, certaines communes en ont conscience, d’autres non. Nous aurions certes préféré une réorganisation de l’année plutôt que de la journée, avec une alternance sept semaines de classe/deux semaines de pause, mais les lobbies touristiques restent les plus forts.

Et qu’est-ce qui vous préoccupe particulièrement en ce moment ?

Nous attendons une meilleure écoute des responsables de l’Éducation nationale, pour les ouvertures de classe par exemple ou pour les sites bilingues. Il est de son devoir d’assurer à tous des bases de façon équitable. Il n’y a plus assez de concertation selon nous, une évolution est nécessaire pour que nous soyons mieux entendus.

L ALSACE du 16/06/2013 à 05:00 Propos recueillis par Catherine Ruff

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