Les Etats généraux de la sécurité à l’école

L’APEPA membre de la Coordination française pour la Décennie rappelle que :

Les Etats généraux de la sécurité à l’École, organisés les 7 et 8 avril à Paris, avaient pour objectif de mener une réflexion sur la violence en milieu scolaire, d’en comprendre la nature et les évolutions, et de formuler des propositions en termes de prévention et de sécurité. Des professionnels de l’éducation et les partenaires institutionnels et associatifs sont réunis pour échanger et présenter des mesures concrètes afin d’endiguer ce phénomène.

La Coordination française pour la Décennie y est représentée par sa vice-présidente Yvette Bailly.

Les réponses généralement apportées en matière de prévention des violences en milieu scolaire sont des propositions de type sécuritaire (mieux sécuriser les abords de certains établissements, vidéo surveillance, équipes mobiles de sécurité, etc.),
environnemental (une présence d’adultes plus importante dans les collèges, une plus grande stabilité des équipes enseignantes, une formation professionnelle des enseignants plus poussée, etc.), ou éducatif (éduquer les élèves aux relations humaines, développer chez eux des compétences personnelles, relationnelles, sociales et citoyennes). Si les objectifs prioritaires sont l’amélioration de la sécurité des établissements et des compétences professionnelles des enseignants, nous constatons que l’approche éducative n’a pas encore été explorée de façon approfondie. Le socle commun des connaissances et des compétences prévoit pourtant le développement des compétences « sociales et civiques » mais il faut reconnaître que ce domaine de compétences n’a pas encore fait l’objet d’une attention suffisante au sein de l’institution scolaire.

La Coordination française pour la Décennie propose que le ministère de l’Education Nationale prenne la décision de s’engager dans cette voie de la prévention éducative de façon résolue. La voie éducative permettra aux jeunes de devenir des sujets actifs et compétents dans la construction du bien « vivre ensemble » à l’école. Certains d’entre eux deviendront même capables de participer à un dispositif de médiation par les pairs pour les résolutions des petits conflits entre élèves. Avec les mesures sécuritaires et les mesures environnementales, les jeunes restent des sujets passifs : il ne suffit pas de « faire pour eux ». Il est du plus grand intérêt de « faire aussi avec eux». En transmettant aux enfants, dès la petite section de l’école maternelle, des compétences psychosociale, développant les habiletés sociales et civiques, c’est la société toute entière qui en sera bénéficiaire. En développant les habiletés dans les domaines de la communication relationnelle, de la gestion non-violente des conflits, de la négociation, de la médiation, de la compréhension des notions de « loi, transgression, sanction », de la coopération, la qualité du « vivre ensemble » doit s’améliorer et la violence en milieu scolaire diminuer.

La Coordination française pour la Décennie mène depuis 2002 une campagne visant l’adoption d’une loi intégrant l’éducation à la non-violence et à la paix dans les programmes scolaires et dans la formation initiale et continue des enseignants. En2005 elle publie le Programme pour l’éducation à la non-violence, et coordonne depuis 2008 le Réseau Ecole et Non-violence.

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