Moosch : Solution de dernière minute à l’ABCM

(Mais) le risque de voir l’école « publique » mooschoise se vider vient aussi d’ailleurs… « La semaine dernière, les parents d’élèves des grandes sections bilingues de Moosch se sont réunis et ont envisagé une autre solution pour que les enfants suivent leur scolarité dans le village », précise Jérôme Hagelstein, parent d’élèves “Apepa” à Moosch : la création d’une classe, puis à terme d’une école ABCM (Association pour le Bilinguisme en Classe dès la Maternelle). Une possibilité qui serait d’ailleurs déjà également envisagée dans d’autres villages de la vallée.

Ces écoles associatives sont subventionnées par le conseil général et la Région , voire les communes, les parents devant s’acquitter de 180 € de cotisation de base pour l’année et participer à l’entretien de l’école ; les cours sont dispensés par des personnes de langue allemande choisies de manière très sélective et par des enseignants français dialectophones.

A Moosch, l’Apepa a sollicité la commune pour la mise à disposition d’un local. Le maire, qui verrait donc peut-être son école « publique » se vider si à terme ABCM fonctionne bien, cherche pourtant une solution à cette demande et l’a soumise à son bureau municipal qui s’est réuni lundi soir.

Trois options avaient été envisagées au départ : l’ABCD de l’école mais les enseignants en ont besoin dans le cadre de leur projet d’école. La salle informatique de l’école, mais l’Éducation nationale refuse des personnes extérieures à l’école en son sein pendant le temps scolaire. La salle de catéchisme du presbytère, si le conseil de Fabrique ne s’y oppose pas, cette salle étant considérée comme un local cultuel , et si la fuite d’eau et les réparations des dégâts occasionnés depuis six mois dans cette salle sont réglées avant la rentrée… Le maire tente depuis des mois de faire intervenir le responsable de la fuite et pourrait au final être amené à effectuer les réparations avant de lui soumettre la facture.

Karine Sarbacher de l’ABCM semble confiante sur la mise en place de structures ABCM d’ici la rentrée de septembre. Une démarche qui semble donc sur la bonne voie à Moosch, à moins que l’Éducation nationale ne se ravise et accepte la création d’une section bilingue en élémentaire. Ce qui finirait peut être par réchauffer le climat dans la commune en rassemblant les enfants et les adultes autour d’un projet commun.