Saint-Amarin Classes bilingues Les parents exigent cinq sites

Une trentaine de parents a dit sa colère devant l’école maternelle de Saint-Amarin en présence des élus.  Photo DNA – V.K.

Une trentaine de parents a dit sa colère devant l’école maternelle de Saint-Amarin en présence des élus. Photo DNA – V.K.

Hier, en parallèle des nouvelles inscriptions d’enfants en classe bilingue (qui se poursuivent ce matin de 10 h à 12 h), les parents ont manifesté devant la maternelle de Saint-Amarin pour demander l’ouverture de quatre autres classes.

« Vous valez chacun quatre parents et quatre fois plus d’enfants », a clamé Thomas Goepfert, vice-président Apepa pour le Haut-Rhin, l’association de parents d’élèves. Hier, en début d’après-midi, une trentaine de parents Apepa, Eltern Alsace et UNAAPE-APAHR ainsi qu’une dizaine d’enfants se sont retrouvés avec ballons et pancartes pour demander l’ouverture de plusieurs classes bilingues.

Deuxième inscription

En effet, l’Inspection d’Académie a annoncé, dans un courrier daté du 4 juillet et reçu le 5, l’ouverture d’un site à Saint-Amarin et a déjà trouvé une institutrice. La lettre demandait en outre aux parents d’inscrire leur enfant vendredi et samedi afin de « connaître les effectifs réels et de prévoir le nombre de classes nécessaires ».

« C’est un ultimatum, nous sommes dans une partie de poker menteur, s’est exclamé à plusieurs reprises Thomas Goepfert, tous les parents ont déjà rempli des talons d’inscription. J’en ai apporté 78, sans compter les parents qui sont allés directement à l’Inspection d’Académie, environ une quarantaine. Aujourd’hui, l’Éducation Nationale a trop de talons et décide de recommencer les inscriptions ! »

Pour un papa, ouvrir une seule classe ne suffit pas. « Avec une seule maternelle bilingue sur la vallée, il n’y aura pas de pérénisation en primaire et jamais il n’y aura de classe au collège, c’est mathématique. Sans compter les déménagements. Depuis mars, nous avons des réunions, mais nous savons que l’Inspection d’Académie a les deux pieds sur le frein et les deux mains sur le frein à main ! »

Hier, certains parents hésitaient à inscrire leurs enfants à Saint-Amarin. « Je n’ai pas envie de faire les trajets tous les jours », affirmait cette maman du fond de la vallée. L’autre enjeu de taille serait la fermeture de certaines classes si les enfants venaient à suivre l’enseignement bilingue à Saint-Amarin. A ce sujet, concernant sa commune tout du moins, le maire d’Oderen, Francis Allonas, s’est voulu rassurant : «Si un enfant n’est pas pris en la classe bilingue, il sera toujours temps de l’inscrire à Oderen à la rentrée».

Au tribunal en référé

De son côté, le maire de Saint-Amarin, Charles Wehrlen, a affirmé : «Il y a de la place pour deux classes bilingues à Saint-Amarin.» Mais « dans une vallée aux axes surchargés, pourquoi faire venir les enfants à Saint-Amarin », s’interroge encore Thomas Goepfert, comptant 110 inscrits dans les cinq communes (voir encadré).

Étaient aussi présents le conseiller général Jean-Jacques Weber (ci-contre) et le sénateur honoraire du Haut-Rhin Henri Goetschy. Lequel a déclaré : « L’Éducation Nationale agit contre l’épanouissement des enfants. Ayez du courage, vous faites votre devoir.»

« Un avocat est en train de se saisir du dossier. Si nécessaire nous irons au tribunal administratif en référé. Nous avons deux mois. Et s’il le faut, nous irons au ministère », a averti Thomas Goepfert.

DNA par Véronique Kohler, publié le 07/07/2012 à 05:00
L’Apepa assure que le nombre d’inscrits comptabilisé par l’Éducation Nationale est suffisant pour ouvrir cinq sites (minimum requis : 15 enfants) :❏ à Moosch, où il y a plus de 25 enfants inscrits ce qui permet d’ouvrir enfin la troisième classe qui sera bilingue.❏  dans le RPI de Storckensohn-Urbès-Mollau, où il y en a 21.❏ à Saint-Amarin, il a été comptabilisé 28 enfants.❏ à Oderen, il y en a plus de 20.❏ dans le RPI de Kirchberg-Wegscheid-Sickert, il y en a 19 parmi une classe de 32 enfants !

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