Soutien aux parents de Barr et à la filière ABIBAC

COMMUNIQUE DE PRESSE suite
Aux déclarations du vice-président de la Région Alsace B.STOESSEL dans les DNA

Soutien sans réserve aux demandes des parents du collège de Barr
L’APEPA demande de ne pas tomber une fois de plus dans le vortex linguistique de l’Education Nationale. En effet, il a été constaté à maintes reprises ces dernières années que les services de l’Académie ne savent pas anticiper à bon escient les besoins essentiels d’un enseignement de qualité de l’Allemand durant toute la scolarité.
Pourtant, dans le domaine de l’enseignement de l’Allemand comme dans d’autres domaines, les parents d’élèves demandent tout simplement le droit à la continuité de service et à l’égalité de traitement de la maternelle à la Terminale et ceci du nord au sud de l’Alsace, comme cela leur a été promis lors de l’inscription de leurs enfants.
Aujourd’hui de manière incontestable, toutes les instances régionales, les chambres de commerces et d’industrie, les partenaires économiques et associatifs impliqués dans la vie régionale, tous relayent la demande légitime des parents d’élèves qui ont fait le choix de l’enseignement bilingue. Face à cela, les tergiversations et les tracasseries de l’Education Nationale semblent fondées sur la crainte de faire jurisprudence une fois de plus et paraissent donc d’une autre époque.
C’est pourquoi, l’APEPA demande de prendre en considération la demande des parents d’élèves de Barr dès la rentrée scolaire de septembre 2009.

Elargir les formations ABIBAC pour en faire une des suites logiques de l’enseignement bilingue
L’APEPA ajoute que, devant l’urgence de la situation linguistique régionale, le système éducatif alsacien doit évoluer vers un nombre plus important de sections ABIBAC accessibles à tous et dans toutes les filières.
Cet enseignement débute en classe de Seconde et se poursuit jusqu’en Terminale. Dans les établissements d’enseignement général et technologique qui proposent déjà cette possibilité, il est possible de faire des baccalauréats dans des filières tant Scientifique, qu’Economique et Social ou Littéraire.
En délivrant simultanément l’ABITUR et le BACCALAUREAT, la filière ABIBAC est actuellement la « seule filière bilingue diplômante reconnue » car elle ouvre effectivement la porte aux études supérieures dans les universités des deux plus grands pays de l’Union Européenne que sont la France et l’Allemagne.
C’est pourquoi, l’APEPA pense qu’aucune autre filière ne valorise mieux une scolarité bilingue de la maternelle à la Terminale que la filière ABIBAC.
Cependant, à l’heure actuelle, la filière ABIBAC est réservée à une élite triée sur le volet. En principe tous les élèves, qu’ils soient bilingues ou non, peuvent y accéder. En pratique, les collèges établissent une liste d’élèves « aptes » et une concertation de gré-à-gré se fait avec les proviseurs du lycée d’affectation.
Dans le jargon de l’Education Nationale, l’ABIBAC n’est pas un « enseignement de détermination ».

Traiter la filière ABIBAC comme toutes les autres filières de détermination
En effet, à défaut d’être « un enseignement de détermination », il n’y a pas actuellement de traitement informatique des vœux des élèves, comme c’est le cas pour dans l’orientation des élèves en fin d’année de troisième. Cette pratique, qui s’apparente à un véritable « numérus clausus », empêche de révéler au grand jour une demande bien plus importante d’élèves issus des classes bilingues que le nombre de places disponibles dans les trop rares classes ABIBAC.
L’Education Nationale sait pourtant évaluer le « taux de pression » pour corriger le nombre de classes nécessaires lorsqu’il s’agit des filières professionnelles (comme par exemple un CAP coiffure), ou lorsqu’il s’agit des filières d’enseignement général et technologique (comme par exemple un BAC Maths-Physiques-Informatique).
D’après les remontées d’information des parents d’élèves qui ont sollicité l’APEPA, le taux de pression en seconde ABIBAC est actuellement suffisant pour demander la généralisation des sections ABIBAC dans tous les lycées d’Alsace et surtout pour qu’il soit mis en place une véritable égalité de traitement des vœux pour cette filière dans toute notre Académie.

Il est temps pour l’Académie de Strasbourg de se démarquer du reste de la France et de révéler au Ministre de l’Education Nationale le formidable gaspillage de compétences et de prédispositions linguistiques des élèves d’Alsace.

Appel à la concertation
Enfin, l’APEPA fidèle à ses valeurs de tolérance, rejoint B.STOESSEL et demande que la relation entre les parents et l’administration ne s’engage pas systématiquement vers la confrontation. Elle demande une concertation sans délai pour que cesse l’opposition entre continuité pédagogique et principes administratifs !

Thierry LOTH
Président

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